April 26, 2013

Une Saison s'achève... Tournons-nous déjà vers la suivante !

   La première édition du festival Saison Indienne à Toulouse s'est achevée à Blagnac, au cinéma Rex, le dimanche 21 avril... Préparé par un groupe de six passionnés rejoints et soutenus par une équipe enthousiaste et efficace de bénévoles, notre festival a reçu l'appui précieux de nombreuses institutions et organismes divers, dont l'Ambassade de l'Inde en France, la Ville de Toulouse, la Région Midi-Pyrénées et tous les sponsors que vous pouvez voir mentionnés sur ce blog... Nous adressons nos plus vifs remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont œuvré pour que cette manifestation ait lieu et se déroule dans les meilleures conditions.
Mettre sur pied un tel événement en seulement quelques mois relevait du défi, et nous sommes heureux qu'il ait été relevé de belle manière, malgré de minimes accrocs que le public a eu l'indulgence et la gentillesse de nous pardonner... Ce public de la première édition a su en apprécier la diversité et la qualité, et nous a apporté des encouragements qui laissent augurer un bel avenir... C'est vers celui-ci que nous nous tournons dès à présent, en affichant de nouvelles ambitions, quantitatives et qualitatives. Le cinéma indien, inépuisable, est bien sûr voué à rester le pilier central de la Saison Indienne, et nous espérons donner plus d'éclat encore à notre future programmation, à travers des projections plus nombreuses et - pourquoi pas ? - la présence d'invités d'honneur. Les expositions et les conférences peuvent prendre également une nouvelle ampleur. Des animations diverses, telles que celles que nous a proposées l'Espace Ravi Prasad, doivent pouvoir attiser ou satisfaire toutes sortes de curiosités... Nous souhaitons aussi beaucoup plus largement ouvrir la scène aux spectacles vivants, qu'il s'agisse de danse, de musique, de marionnettes, que sais-je encore...  N'hésitez surtout pas !
Le Festival en quelques images : http://www.flickr.com/photos/94944653@N08/sets/

April 25, 2013

Danse kalbelia en clôture du festival...


Guillemette Silvand-Baffert et ses élèves on proposé un prestation de danse en deux temps au cinéma Rex de Blagnac, avant la projection du film Ek Tha Tiger qui clôturait définitivement la première édition de notre festival Saison Indienne à Toulouse. Guillemette nous donne ici quelques précisions…
   Née dans une famille de musiciens de l'orchestre national du Capitole de Toulouse, j'ai fréquenté les coulisses du théâtre et les loges des danseuses depuis que je sais marcher. Il était évident que je serais danseuse. J'ai commencé la danse en cours à cinq ans, j'ai d'abord pratiqué la danse classique, le modern jazz, le contemporain et les claquettes, puis plus tard la danse orientale, le flamenco et d'autres danses gitanes, plus particulièrement la danse kalbelia. C'est dans cet univers que s'inscrivent aujourd'hui mes créations.
   Mes élèves pratiquent la danse orientale avec moi depuis peu. Pour certaines ce n'est que la deuxième année. Elles ont en commun d'être motivées et enthousiastes pour toutes les danses que je peux leur proposer. Elles ont donc travaillé cette année, depuis décembre seulement, la danse kalbelia, dans le cadre de l'atelier chorégraphique que je propose au Foyer Rural de Grenade. Ce fut une très belle expérience de découvrir cette danse gitane, expérience qu'elles souhaitent poursuivre. Elles se sont impliquées également dans la conception et la réalisation des costumes.

   Le choix des danses proposées avant la projection du Rex le 21 avril repose sur la volonté de montrer une danse dans sa forme d'origine mais aussi dans les passerelles possibles vers d'autres danses gitanes. Le morceau "Yankeen" de Titi Robin, extrait de son album Rakhi, mêlant la musique et les chants kalbelia avec le flamenco, se prêtait naturellement à ce mélange de danses qui présentent de fortes similitudes : ancrage et frappe de pieds, travail des bras et des mains très expressif.
   Cet été, l'association Les Arts au Soleil! organise la 4ème édition du festival Danses Pour Tous, festival campagnard, familial et convivial proposant plusieurs stages par jour allant du niveau découverte au niveau intermédiaire/avancé, ainsi que 6 films ou spectacles tout public. Le festival a lieu dans le hameau de Galembrun, qui fait partie de la commune de Launac (31330), entre Grenade et Cadours, à 35km au nord-ouest de Toulouse. Cette année, le fil rouge de la semaine sera la danse et la musique indienne kalbelia avec la présence de Maria Robin du lundi au samedi pour des stages de chant et de danse, et elle sera accompagnée de trois musiciens pour un spectacle Du Rajasthan à la Méditerranée le vendredi 19 juillet à 21h30. Toutes les infos pour le festival sont sur www.festivaldansespourtous.fr
   A ne pas manquer également :

April 17, 2013

A voir samedi 20 avril à 15 h à l'ABC, Unni, ou le regard sur le monde d'enfants du Kérala

Samedi 20 avril à 15h au cinéma ABC, Saison indienne présente Unni, un film de Murali Nair. 
 
"Unni est un petit garçon qui habite dans un village à Kerala. Il appartient à la caste supérieure des Nairs. Ses amis Raju, Ramu et Gopi, avec lesquels il va à l'école, appartiennent à la caste la plus basse des couches sociales, connue sous le nom "d'intouchables". Ensemble avec ces amis, Unni va découvrir le monde qui les entoure. " (© Patou Films International)

Dans cette interview accordée à Frédérique Bianchi, vice-présidente de Saison indienne, Murali  Nair revient sur son parcours et sur l'historique du film.

Unni, votre film, est projeté dans le cadre d'un ciné-goûter. Paradoxalement, puisque vous avez reçu la caméra d'or à Cannes pour Maranan Simhasanam en 1999, les spectateurs toulousains vous connaissent peu.
J'en suis vraiment désolée ! Si vous m'invitez et si vous m'offrez une bonne bouteille de vin, je peux vous assurer qu'ils se souviendront de moi !

Pour faire connaissance, est-ce que vous voulez bien nous en dire un peu plus sur vous, votre parcours pour devenir réalisateur, votre carrière, vos projets aujourd'hui ?
Après mon master de géologie, j'ai voyagé pendant deux ans en Inde. C'est à la fin de ce voyage que j'ai compris que le cinéma était mon moyen de communiquer. J'ai fait mon premier court-métrage en 1993, à partir d'un poème en malayalam, la langue du Kérala. Ce film a gagné un prix en Inde. Depuis, avec mon épouse, Preeya Nair, j'ai produit des programmes jeunesse pour la télévision, à Londres, j'ai filmé des enfants du monde entier. Pour en savoir plus, vous pouvez visiter ce site :  www.flyingelephant.co.uk  Je vous invite aussi à visiter  www.artforchange.tv pour découvrir le travail que nous menons avec des populations tribales qui n'ont parfois jamais vu de caméra auparavant ! C'est génial...

Pouvez-vous nous expliquer le titre français du film : Unni, l'autre histoire d'un enfant indien ?

Ce film s'appuie sur les souvenirs de mon enfance : grandir dans un petit village du cœur du Kerala. Imaginez-vous combien il peut être difficile d'être prêt psychologiquement à amener une équipe de tournage dans votre propre village ? Et dans votre propre enfance ? Unni raconte l'histoire d'un enfant de la classe moyenne qui grandit dans un village rural.

Pouvez-vous nous raconter l'histoire du tournage de ce film ?
C'était  vraiment une formidable expérience. J'ai été entièrement saisi par l'amour des enfants. L'école n'a quasiment pas changé. Si l'un d'entre vous veut visiter le village, il est le bienvenu quand il veut !

On dit souvent qu'un tournage avec des enfants qui ont un rôle important peut-être plus difficile qu'un autre tournage, quel est votre point de vue ?
Ce sont des histoires fabriquées par les adultes qui ne savent pas comment communiquer avec les enfants. De mon expérience, les enfants sont bien plus éclairés et compréhensifs qu'un adulte. Leurs idées sont neuves. J'aime travailler avec eux  et je suis en train de préparer un autre film avec des enfants actuellement.
Comment voyez-vous le cinéma français ?

Si le cinéma français n'était pas là, je ne serais pas en train de réaliser des films. C'est la seule industrie où la forme a évolué et nous a aidés, nous, les réalisateurs du monde entier, d'un point de vue théorique, esthétique et économique. La manière de raconter des histoires de Robert Bresson a eu une grande influence sur mes jeunes années, je le salue.

Que pensez-vous des cinémas indiens aujourd'hui et de leur capacité de circulation au-delà de leur marché intérieur ?

L'industrie cinématographique indienne est en cours d'évolution. Elle était sous l'influence de la tradition orale et de la glorification du héros depuis très longtemps. Aujourd'hui, sans doute en lien avec la révolution technologique, un vent frais de liberté arrive. Aujourd'hui, c'est plus facile qu'auparavant pour les jeunes réalisateurs. Aujourd'hui, le challenge est plutôt d'innover en matière de contenu et de présentation. La formule bollywood est en train de se briser. C'est un temps de changement. Nous verrons. Parce que le marché local est grand, ils n'ont pas pris en compte les autres marchés, extérieurs. C'est un problème que rencontrent aussi les films différents.

Unni sera diffusé à Toulouse pour la première fois lors de notre festival, qu'auriez-vous envie de dire aux spectateurs, adultes comme enfants, qui vont découvrir votre film ?

L'enfance est la période de liberté la plus perturbante de la vie de quiconque... Savourez-là ! Il n'y a rien qui puisse empêcher quelqu'un de rester éternellement jeune/enfant ! Merci beaucoup de projeter mon film !

Critique du film - par Hervé Gouault
Unni, L'autre histoire d'un enfant indien de Murali Nair, est un film tourné en 2005 en langue Malayalam et sorti en France en 2007.
Nous découvrons la vie de jeunes enfants indiens, dans leur école principalement, dans un village de la région Kérala, au sud-ouest de l'Inde, là même où le réalisateur a grandi. Unni, en rébellion contre sa famille de caste supérieure, désire avant tout pouvoir passer du temps avec ses trois camarades de classe de caste inférieure. Les quatre amis multiplient les espiègleries tout au long du film, à la manière des personnages de Mark Twain, Tom Sawyer et Huckleberry Finn, pratiquant comme eux l'école buissonnière.
On pense aussi au cinéma de François Truffaut, avec son personnage Antoine Doinel qui souffre comme Unni dans ce film de son rapport au père. Mais c'est plutôt du côté du maître de François Truffaut, Jean Renoir, que ce film renvoie, avec une caméra davantage documentaire et ethnique, comme son célèbre film Le Fleuve (1951) en témoigne, filmant les Indiens au plus près de leurs traditions et coutumes.
Nous pourrions ajouter encore d'autres références au cinéma français, comme le film Zéro de conduite de Jean Vigo (1933), au ton libre et novateur, puisque Murali Nair reconnaît l'influence du cinéma français et en particulier de Robert Bresson qui a eu une grande influence sur son expression, comme il le confie dans l'entrevue qu'il a accordée à Frédérique Bianchi, co-fondatrice du premier festival Saison indienne à Toulouse.
Cette chronique de l'enfance vue par les yeux d'Unni plonge le spectateur dans une forte proximité avec les personnages. Elle monte en intensité dramatique jusqu'à une scène finale touchante et belle, qui n'est pas sans rappeler la magnifique scène des enfants japonais du film I Wish de Hirokazu Kore-eda (2011) qui, au passage du train grande vitesse qu'ils guettaient fébrilement, hurlent leurs vœux les plus secrets. 
Ce film tout public nous renvoie tous naturellement à nos souvenirs enfouis de notre enfance dans cette Inde qui nous semble si proche et si lointaine en même temps.

Informations techniques et biographiques
Scénario: Murali Nair

Durée: 80mn
V.O: Malayalam (dialecte indien)
Sortie France: Doublage en français Synopsis
Réalisateur : Murali Nair est né en 1966 à Kerala, au sud de Inde. Depuis son premier court-métrage "A long journey" sélectionné en compétition officielle à Cannes 1996, il a réalisé quatre long-métrages dont Marana Simhasanam "Le trône de la mort" (caméra d'or Cannes 1999), "A dog's day" (un certain regard - cannes 2001), et "Arimpara" (un certain regard - Cannes 2003).

April 13, 2013

Nirankush "Ce qui est perturbant, c’est que pas grand-chose n’a changé"

Film inédit en France, qui sera diffusé le 17 avril à 19h à l'ESAV Toulouse. L'équipe du festival Saison indienne a interviewé Venu Arora, réalisatrice du film Nirankush (1997).

 Pourriez nous dire quelques mots de votre carrière, de votre métier de réalisatrice ? Quand et comment avez-vous commencé? Où vous voyez-vous aujourd’hui ? Combien de films avez-vous réalisés ? 

J'ai étudié la 'Mass Communication' au Centre de recherche en communication de masse de l’Université Jamia Milia Islamia. C’était en 1995, l'industrie télévisuelle commençait juste à s’imposer et tous mes camarades voulaient rejoindre les chaînes d'informations. Je ne voulais faire cela mais je ne savais pas non plus ce que je voulais faire de ma vie. La seule obligation majeure que je ressentis alors était d'apporter une différence, une sorte de différence dans le monde autour de moi. Lors d’un de mes voyages, j’ai été confrontée à la pratique de l'infanticide des filles au Rajasthan. La banalité de cet acte m'a bouleversée et m’a perturbée pendant longtemps à tel point que pendant mes études en master, j'ai écrit un scénario sur ce sujet. Quand j’en ai fait part à mon professeur, il a pensé que ce scénario avait du potentiel. Puis c’est tombé aux oubliettes. Ensuite, alors que je finissais mon master, mon professeur devint le patron de Film Division et m'a demandé de déposer mon scénario pour voir s’il pourrait être sélectionné. Et il le fut. Film Division accepta de produire le film. Nirankush était né.
Depuis, je gère une petite association qui travaille sur la communication pour le changement social. Et tous les films que nous avons produits ont pour but d’articuler les problèmes et les priorités des communautés avec lesquelles nous travaillons. Ce travail comprend par exemple la trilogie de « Growing Up Badhte Hum » (1998-2002) réalisée avec des adolescents sur le thème de la sexualité. « Rahein », série en 10 épisodes (2011), parle des difficultés et souffrances dues à la pauvreté, des défis de l'Inde péri-urbaine et des choix de vie. « Gaudhuli » (2008) est un documentaire sur le parcours des migrants du Népal qui viennent travailler dans la métropole indienne de Mumbai. J’ai aussi fait une série de documentaires sur les changements économiques des petites villes indiennes et comment ceux-ci ont impacté les modes de vie traditionnels.

Qu'est-ce qui vous a inspiré la réalisation de Nirankush ? Pourquoi un film sur l'infanticide des filles?
Je me considère comme féministe donc je ne pense pas que c'était quelque chose d’extraordinaire que de vouloir parler de l'infanticide des filles, une pratique qui existe encore dans plusieurs coins d'Inde. Ce qui est perturbant, c’est que pas grand-chose n’a changé et en fait, si je devais refaire Nirankush aujourd'hui, probablement que seul le décor changerait.

Souhaitez-vous partager quelques anecdotes ou expériences à propos du tournage ?
Oui, il y plein d'anecdotes à propos du tournage. C'était mon premier film en 35 mm, mon premier film avec autant d’acteurs et une si grande équipe. J’ai passé plusieurs mois à voyager au Rajasthan, à séjourner dans les villages à la recherche de « mon » village pour Nirankush. J’ai rencontré plusieurs actrices pour les rôles de Dhuli et Vaani. Deepti avait le regard vif d’une fille de la ville et ses yeux reflétaient à la fois la détermination et l’incertitude. Bhaktu était joué par un acteur francophone de Pondichéry, Somasundaram, il ne connaissait pas un mot de Hindi alors il a appris les dialogues par cœur, et les prononçait après avoir travaillé les dialectes à partir des enregistrements que j'avais faits dans les villages. L’actrice choisie pour jouer le rôle de Dai était âgée et bien connue de la grande industrie du film de Mumbai. J’ai répété avec elle pendant un mois, mais au dernier moment elle s'est retirée -un jour avant notre départ en voyage. Nous étions en panique. J’étais en larmes. Mais nous avons eu Veenaji, qui est devenue un sauveur et on a jonglé avec les plannings, et fait des allers-retours. Quand on est arrivé au village, on a réalisé que les trois microphones que nous avions loués ne fonctionnaient pas. On a alors pu remercier Hari, notre ingénieur du son, qui m’a trouvé un bon son extérieur avec seulement un seul microphone.
Nirankush a eu ce que toute bonne production doit avoir : des défis complètement imprévisibles que l’on doit simplement surmonter. Tout le film a été le fruit du travail d'une équipe forte et engagée, avec des amis qui ont travaillé très très dur sur la production.

Est-ce que vous pensez que le fait d’être femme joue un rôle en tant que réalisatrice ? Etes-vous plus sensible aux questions de féministes ou un réalisateur homme pourrait faire le même travail?
Je ne pense pas. Je pense que Nirankush entre les mains d’un homme sensible à ce problème ferait un travail aussi bon.

En Europe, on a eu des informations à propos du cas de viol à Delhi en décembre. Quel regard portez-vous sur la position et la situation des femmes en Inde aujourd’hui ? Pourriez-vous la comparer à celle d’une autre société ? Je pense que dans le monde entier les femmes doivent lutter pour leurs droits. La société indienne d'aujourd'hui est en plein changement sur des questions comme le respect de la loi, l’ordre, les dynamiques de genre et les attitudes envers les femmes, le manque de respect pour la diversité, mais aussi tous les niveaux d’exploitation et de corruption. Tous ces éléments sont des symptômes d'une société en crise. Aujourd'hui, les femmes n’ont pas beaucoup d'espaces où elles peuvent être elles-mêmes, que ce soit dans la sphère privée ou dans la sphère publique. Et au coeur de tout cela, il y a la structure de pouvoir et la violence actuelle est due à l’extension de la structure patriarcale.

Avez-vous fait des projets en Europe où en France en particulier ? Ou d’autres projets futurs ?
Ça fait des années que je pense à faire de plus grands films. Mon dernier projet en Europe était sur un atelier de scénario sur internet - EU-India Media Meeting Place- organisé par l'Institut du film Magica à Rome et Satyajit Ray Film Institute où j'ai écrit un scénario qui se déroule à Paris et à Delhi. Il a reçu le prix du meilleur scénario assorti d’un voyage tous frais payés à Rome et à Paris. J'ai rencontré des producteurs européens pour leur présenter mon scénario mais rien ne s'est concrétisé. S'il y avait des opportunités, j’aimerais faire un film en partenariat.

Nirankush sera projeté pour la première fois en France pendant le festival Saison Indienne. Qu’aimeriez-vous transmettre aux spectateurs ? Qu’auriez-vous à dire à ceux qui vont découvrir votre film ?
C'est un film qui vient du cœur. Alors regardez-le avec votre cœur !

(Donc le film sera diffusé le 17 avril à 19h à l'ESAV Toulouse)

India By Song

... Projection à l'ESAV, le 17 avril à 20 heures...
   Le documentaire de Vijay Singh sur l'Inde contemporaine, à travers huit chansons emblématiques, est à découvrir à travers le site dédié : http://www.indiabysong.com.
   Né en Inde en 1952, Vijay Singh est un romancier-cinéaste indien établi à Paris. Après avoir étudié l'Histoire à New Delhi, il poursuit ses études en France et entreprend un doctorat à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris. Après avoir écrit et mis en scène une pièce de théâtre, En Attendant Beckett par Godot (1976), il a réalisé un documentaire intitulé Homme et Eléphant (Man and Elephant) (26') en 1989 qui a d’abord été diffusé sur Canal+,  puis sur plus d’une centaine de chaînes de télévision à travers le monde. En 1996, il a réalisé Jaya, Fille du Gange, son premier long-métrage, qui a été sélectionné en compétition officielle au Festival des Films du Monde à Montréal. Depuis, ce film a été projeté dans plus de 50 festivals internationaux, souvent en catégorie "compétition". Jaya Ganga (Jaya, Fille du Gange) est sorti dans les salles en France en 1998 où il est resté 49 semaines à l'affiche. Le film a eu le même succès en Angleterre où il est sorti dans plus de 75 villes. One Dollar Curry, son deuxième long métrage très bien accueillie par la presse et le public également, est sorti en France, en Inde et en Angleterre. Il travaille actuellement sur son prochain film tiré de son roman Tourbillon d’Ombres. Parallèlement, il se prépare pour tourner prochainement un film intitulé India by Song. Vijay Singh est lauréat du Prix Villa Médicis hors les Murs et a reçu La Titine, prix du meilleur film pour Homme et Eléphant.


Filmographie
One Dollar Curry - 2004
Jaya Ganga (Jaya, Fille du Gange) - 1998
Man and Elephant - 1990

Démonstration de danse indienne kalbelia...


   Sarah Avril et ses élèves proposeront une démonstration de danse indienne kalbelia dans le cadre de la première édition du festival « Saison Indienne ».
Cette danse populaire originaire du Rajasthan au nord ouest de l’Inde est pratiquée traditionnellement par la communauté kalbelia, communauté nomade de charmeurs de serpents aujourd’hui en partie sédentarisée.
Danse gitane, ludique, expressive, dynamique, tournoyante..., la danse kalbelia, en perpétuelle innovation, puise son inspiration à la fois dans les traditions populaires, dans les formes classiques de l’art indien et dans les chorégraphies festives du Bollywood.
Ethnologue de formation, Sarah Avril effectue plusieurs voyages en Inde où elle est initiée à la danse kalbelia et se lie d’amitié avec des personnes de la communauté. Imprégnée profondément par cette danse, formée au flamenco, à la danse orientale, à la danse contemporaine et au yoga, elle développe son propre langage gestuel, laissant libre cours à l’imagination et à l’improvisation.
         Fort nourrie de cette riche expérience en Inde, elle transmet sa joie de danser depuis plus de 10 ans en animant des cours, des stages et des spectacles dans toute la France et à l’étranger, développant peu à peu une pédagogie ludique adaptée à sa pratique.
Accompagnée par ses élèves pour cette occasion: Lorenne, Coralie, Emilie, Lucie, Aurélie et Neva, Sarah et ses danseuses proposeront trois danses originaires du Rajasthan : le Ghoomar (danse de femmes en cercle), la danse du voile (chorégraphie de groupe inspirée du Kalbelia) et un solo d’improvisation en danse kalbelia.
 Rendez-vous le samedi 20 avril en début de soirée au cinéma ABC, juste avant la projection du film Om Shanti Om (démonstration gratuite pour les spectateurs munis de leur ticket ou de leur pass).

April 12, 2013

Puttandou Vajttoukkal

Saison Indienne à Toulouse souhaite une très heureuse année 5114 à tous les Tamouls... et à tous les autres. En ce 14 avril, notre festival vous propose deux films à l'ABC, notamment le film tamoul de S. Shankar, Nanban, remake du fameux 3 Idiots. La projection est prévue à 17 heures. Puis, à 20h30, vous pourrez voir The Dirty Picture, de M. Luthria, un des films indiens les plus importants de 2011.